Le dicton dit: "en mai, fait ce qu'il te plaît". Quand je vois mes dernières sorties, je rajouterais "ou presque" ...
Impuissant…
Rassurez-vous, je ne viens pas pour vous quémander des conseils quant à une pilule bleue. Je n’ai qu’une mésaventure à raconter…
Je sors hier afin de soigner ma silurite à grand renfort de leurres dans les eaux troubles. Vers 15h30, mon ondulante papillonne allègrement à l’aval d’un radier qui m’a gratifié de plusieurs beaux poissons l’année passée. Lors d’une pause, je prends une châtaigne et le combat qui s’en suit me laisse présager un beau poisson. Las, après quelques minutes, la guigne qui semble me poursuivre depuis l’ouverture ( j'ai perdu tous les beaux poissons que j'ai pu toucher: 2 casses et deux décroches ) me fait à nouveau « coucou » : Décroché
Un peu amer, je relance mon ondulante et au claqué en surface, un silure gratifie la chute de ma cuillère d’un coup de gueule rageur. Je suis un peu surpris de la taille modeste de mon « adversaire » mais du long de ses 1,13m, il a su parfaitement de servir des veines d’eau puissantes avoisinantes.
Pour le fun, je relance et au troisième passage, je prends la cartouche…
Coup de tête puissant, sûr de sa force, le silure me prend tranquillement une bonne vingtaine de mètre de tresse avant d’aller se poser au fond. La main sur la bobine du Saragosa, la Gamefish cintrée, j’ai un mal fou à le faire décoller. Quand il daigne enfin bouger, c’est le même scénario qui se produit : un ou deux coups de tête, plusieurs mètres de tresse sortis et visite des profondeurs… Si par hasard, j’arrive à reprendre presque espoir en reprenant trois mètres de tresse, elle est reprise dans la foulée. Cela fait une dizaine de minute qu’on fait « mumuse » ainsi mais plusieurs fois, j’ai eu la désagréable impression que ma tresse touchait des obstacles. Je ne l’ai pas encore vu. Je ne le verrai pas… Poursuivi par la haine, la guigne frappe à nouveau : cassé…
Ecoeuré, il me faudra une grosse demi-heure pour relativiser.
Le poste suivant ne donne rien, mais sur le poste suivant, lors d’une pause dans la récupération de mon shad, un honnête 1,35 m aura droit à la traditionnelle bise sur le museau avant de retourner à l’eau… Je plie.
Malgré deux poissons, cette sortie me laisse un sentiment d’inachevé, un goût amer dans la bouche…
J’ai peut-être touché du doigt et dans la douleur, les limites de mon matériel dans cette quête du glane aux leurres du bord. Sur ce bloc, à aucun moment, je n’ai eu le dessus…
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