Après le capot d'hier, je jette un oeil sur vigicrues pour m'apercevoir que le Cher a pris un mètre en 24h00 entre hier 07h00 et ce matin même heure . J'avais prévu de sortir aux heures les plus chaudes de la journée mais là, je me décide à sortir rapidement avant qu'il ne soit définitivement impêchable...
Arrivé sur place, c'est encore pire que je l'imaginais. J'arrive à me faufiler (merci les waders!!!) mais mes "spots" sont plus ou moins inaccessibles ou impêchables. Après plus de deux heures, je jette l'éponge et change de crèmerie, plus pour voir qu'autre chose.
Le "juste pour voir" se transforme en "c'est pêchable et pourquoi pas?" une fois sur place. Je tâtonne, change plusieurs fois de leurres et d'axe d'approche sur ce grand remous sur lequel je m'attarde. Finalement, je reste sur un "classique" m'ayant réussi ces derniers temps et j'insiste.
Après un énième lancer, je lance en limite de courant, croyant de plus en plus à l'axiome "crue d'eau salée, reste couché" mais... Touche!!! Ferrage et c'est parti pour un combat magnifique: rush dans le courant, visite des bancs de jussie... Il est beau et se prend même pour un tarpon en se secouant la tête hors de l'eau pour se débarrasser du leurre. Après toutes ces péripéties, je peux enfin le mettre au sec, non sans avoir failli tomber à l'eau et en ayant bavé pour remonter le talus qui s'effritait sous mes pas. Décrochage, mesure, photo et bise sur le museau. Je redescends le talus afin de barboter avec lui, et lui enlever, sans frotter, les débris végétaux qu'il pourrait porter. Je le relâche en le remerciant et ses 1,81m, d'un petit coup de caudale, s'enfoncent lentement dans l'eau trouble...
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